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Bonjour à toutes et tous !
Je me suis accordé une pause d’une semaine dans le format quotidien, l’occasion de rattraper mon retard sur ses publications sur le site ! Si vous n’aimez pas attendre, vous pouvez retrouver le format quotidien au quotidien (oui, logique) sur Instagram ou en podcast !
Les versions audios sont disponibles en podcast juste à droite !
Bonne lecture et bonne écoute !
Lundi 25/10/2021, Fais Dix Vers #364, Patience
Hirondelle de février, à tire-d’aile en avance,
Sous la grêle sans briller, à rire d’elle en substance,
Je sème dans les sillons des graines qui se paument,
Déjà, l’oisillon veut extraire les vers de sa paume,
Alouette trop pressée, oppressante au pressoir,
Poète d’un temps précieux, apprécié soir après soir,
Dans le nid un grillon berce les germes du somme,
Et des pousses vermillons s’élèvent des pépins de pomme,
L’oiseau sans sourciller, s’en va couver la naissance,
J’ai vu l’hirondelle frétiller, apprendre la patience.
Vous avez fait preuve de patience pour avoir cette compilation, à croire que j’avais anticipé votre attente…
Mardi 26/10/2021, Fais Dix Vers #365, Armes
Carnet dans la poche revolver, défenseur du port d’âme,
Bandoulière pleine de drôles vers, un penseur, un quidam,
Silencieux vissé au bout de ma sentence,
Un minutieux muni de munitions de bienveillance,
Le savoir est une arme alors je ne tire jamais à blanc,
Je connais la couleur du drame quand le sachant fait semblant,
Des “je n’sais pas” enrayés qui ne répondent pas aux canons,
Le souci n’est pas d’ignorer, mais de vouloir rester ânon,
Je sais à quoi se destine la somme de ces dizains,
Aux combats que l’on dessine, toujours la fleur au fusain.
Un texte où on retrouve mon plaisir de jouer avec les mots et les expressions. Et l’occasion pour moi d’apprendre qu’un poème en dix vers s’appelle un dizain. Et pour le fait que les armes soient bien trop présentes dans l’actualité… Ça prendrait bien trop de temps d’en parler !
Mercredi 27/10/2021, Fais Dix Vers #366, Fautes
Je coupe les ailes de mes fayes pour qu’elles allègent ma plume,
Je les greffes sur des cobailles pour qu’ils rongent mon amertume
J’exagère mes douttes, simule, pour qu’ils se retrouvent en TT,
Mais je crains les fânes, les émules que j’trouve un peu entêtés,
J’attends qu’un gros bônnêt coiffe ma carrière pour la chapeauter,
Même mon chat s’en est lacé, faut dire que c’est un chat beauté,
Alors je me noie dans de l’alcaul sans eau pour des punch cul-sec,
Sur le zinq insensé des écrits vins, jusqu’à la lie qu’on dissèque,
Moi, je ne fais que des phautes à la base, acidu je reste neutre,
Sur cet air, un tissu d’errrreurrrs qu’il faudra corriger au feutre.
Quoi de plus plaisant que de pouvoir remplir un texte de fautes ? Beaucoup de surprises dans ce texte, je vous laisse le fouiller un peu !
Jeudi 28/10/2021, Fais Dix Vers #367, Bise
Quand même la cigale lui disait bonjour de loin,
La fourmi jouait des coudes pour trouver son salut,
Masque en soie de mygale, elle veillait avec grand soin,
À éviter foules et rassemblements au talus,
Elle embrassa les habitudes nouvelles du coin,
Avec cette facilité du bonheur absolu,
Finis les baisers mandibule, ou les contacts du poing,
Les mises en joue dictée, mais ce temps fut révolu,
À nouveau, l’adieu nous oint, la fourmi, j’en suis témoin,
Fut prise au dépourvu, quand la bise fut revenue.
La bise, pratique oubliée avec la distanciation, fait son retour dans nos pratiques sociales pour le bonheur des uns et le malheur des autres. L’occasion de revisiter la fable de La Fontaine, mais ça, vous l’aviez déjà remarqué !
Vendredi 29/10/2021, Fais Dix Vers #368, Pilule
Petits cachets colorés, petits cachots de colère,
Dans un monde endolori, les joues creusées de douleur,
L’immonde, inodore, rit, ses jeux croisent les fouleurs,
Fous leur la paix de tes galères, galet dans leur salaire,
Payés une misère, dupés de ton ombre solaire,
Caillou dans leurs espoirs chaussés, squelettiques, désossés,
C’est à ton ventre adossé qu’ils avalent leur fossé,
Ils tomberont sur ton pavé, enfermé dans leur liberté,
Illusions poivrées, épices d’une ferme légèreté,
Appétit caché à l’orée des bois du chaos cabossé.
Un thème en lien avec les pilules anti-covid commandées par la France, mais dont je me suis un peu éloigné pour ce texte !
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